Login

RÉSISTANCE DES LIGNEUX Avec, pour l'adaptation du végétal au climat de demain

Le projet Avec est centré sur l’amélioration des connaissances concernant la résistance au climat urbain de demain et le potentiel de rafraîchissement d’un large panel d’essences ligneuses.

Fin février, un webinaire a rassemblé plus de 300 participants et permis de faire le point sur le programme Avec, un projet scientifique sur la résistance des ligneux.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

« Le projet Avec a été développé pour enrichir la base de données Végébase et l’application Floriscope. Il pourra aussi alimenter des outils d’aide au choix des essences utilisés par les professionnels, comme par exemple Sésame, développé par le Cerema. Il s’appuie sur une analyse bibliographique de données scientifiques produites par des organismes de recherche et sur l’élaboration d’indicateurs spécifiques », explique Cédric Lemaire, chargé d’études pour ce programme à Plante & Cité. Le 25 février dernier, l'organisme avait organisé un webinaire autour de ce projet réalisé entre 2023 et 2024, réunissant de nombreux partenaires scientifiques et techniques.

Mettre à jour les connaissances

Le projet Avec est centré sur l’amélioration des connaissances concernant la résistance au climat urbain de demain et le potentiel de rafraîchissement d’un large panel d’essences ligneuses : arbres, arbustes et plantes grimpantes, sauvages, exotiques ou horticoles. Des données considérées comme majeures dans le contexte de changement climatique actuel pour assurer le maintien et le renouvellement de la strate arborée en ville, dans les années à venir.

L’une des stratégies adaptatives, développée par les collectivités territoriales, consiste à diversifier plus largement la palette utilisée. Mais les données sur le comportement de nombre d’espèces ne sont pas bien connues, ou sont issues de références collectées en milieu naturel ou forestier, ce qui pose la question de leur transposabilité vers le milieu urbain, très différent.

Le programme n’a pas pour ambition de sélectionner les « champions » de demain, ni de produire un guide de bonnes pratiques sur les plantations ligneuses urbaines, mais d’apporter de la connaissance à jour sur un large panel de taxons.

Ces derniers ont été identifiés à partir de différentes sources (collectivités, Inrae, Sésame…). Pour chaque taxon, un score est attribué en fonction du nombre de sources dans lequel il est cité, pondéré selon la pertinence des données par rapport aux objectifs du projet.

Au total, 2 100 taxons représentant 1 200 espèces et 390 genres (arbres, arbustes et grimpantes) ont ainsi été classés selon quatre niveaux de priorité d’étude.

Des critères précisés pour 200 à 800 espèces

Avec comprend les indicateurs potentiel de résistance en conditions chaudes et sèches, potentiel de rafraîchissement associant capacité d’ombrage et transpiration estivale.

Pour renforcer la robustesse des informations, la construction de ces critères a nécessité :
- de combiner différentes approches : niches climatiques, traits physiologiques ;
- de qualifier les données produites : commentaire sur le niveau de fiabilité, sources.

Selon les critères, les données référencées sont très variables.

Par exemple, l’évaluation de la niche climatique des espèces a été documentée pour 800 des 1 200 espèces du périmètre de l’étude, tandis que la vulnérabilité à l’embolie n’a pu être renseignée que pour 200 taxons de l’étude.

L’indicateur « Potentiel de résistance en conditions chaudes et sèches » propose une note pouvant aller jusqu’à 5 (haute tolérance).

En complément, un indice de fiabilité a été proposé en fonction du nombre d’approches utilisées et de leur éventuelle discordance.

Pour les traits associés à la capacité à générer de l’ombre, il n’existe pas de base de données sur la mesure de la surface foliaire, et peu d’éléments sur la densité du feuillage. L’étude s’est donc appuyée sur les hauteurs et largeurs des houppiers, données présentes dans Floriscope (950 taxons du périmètre d’études Avec) et sur la surface foliaire spécifique (finesse du feuillage)… une donnée bien documentée dans la base TRY (550 taxons).

La capacité à évapotranspirer a été évaluée sur la base de la surface foliaire (données Floriscope) et de la mesure de la perte du point de turgescence (connue pour seulement 150 taxons du périmètre Avec).

Potentiel de séquestration de carbone et longévité potentielle

L'accès à ces nouvelles données sera possible à partir de mai 2025 via un nouveau champ « changement climatique » dans la base de données Floriscope (partie « description détaillée de la plante »).

Il contiendra un nouveau bloc de données sur :
- le comportement en conditions chaudes et sèches : indice de potentiel de résistance climatique et données ayant servi à son calcul ;
- le potentiel de rafraîchissement : ombrage, transpiration estivale.

En complément on y trouvera également le potentiel de séquestration de carbone (donnée importée via le Barème de l’arbre) et la longévité potentielle.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement